
fossiles engloutis
Des fossiles noyés dans l’eau de vie ?
Des géologues du 19è siècle (comme Puillon de Boblaye) avaient déjà relevé cette dualité entre la nécessité d’appréhender la complexité de la structure du massif armoricain et les difficultés pour prospecter en centre-Bretagne :
* Terrains anciens ayant subi plein d’aléas évènementiels (plis / failles / métamorphisme / érosion)
* Roches rarement à nu recouvertes par la végétation dans des terres (jadis en bocage)
* Région française d’un accès alors mal desservi.
Ils avaient donc mis en avant tout l’intérêt de la prospection côtière pour la lecture structurale du pays, même si le prospecteur doit alors passer sous les fourches caudines des impératifs de la marée.
L’humble amateur qui vous parle ne peut que confirmer cet asservissement de la paléontologie Bretonne à l’eau :
En Morbihan,
on ne fouille pas quand il pleut (on n’y voit rien mais çà ne dure jamais longtemps)
on ne fouille pas à marée haute (là, les heures sont comptées)
on ne fouille plus quand l’exhaure de la carrière ou du puits sont stoppés (les dernières semaines sont comptées)
on ne fouille plus quand le lac de Guerlédan est plein…(des dizaines d’années d’attente parfois fatales au paléontologiste !)
Il faut bien l’accepter ; la grande majorité de ces fossiles morbihannais sont nés dans l’eau et ne demandent qu’à y retourner. Ils finissent noyés et oubliés dans l’eau de la vie !
galet de Gavres, arraché aux calcaires sublittoraux, et à l’aune de finir en sable.
paleo56
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