
Jurassic World
Difficile, en 2015, comme en 1993, lorsqu’on prétend parler de paléontologie , d’échapper aux interpellations et aux sollicitations de son entourage visant à porter une appréciation sur Jurassic World, le dernier né de la jurassic-série de Spielberg, un de ces trop rares films à s’essayer aux reconstitutions de la vie ayant peuplé notre planète.
Les géologues et les paléontologues râlent mais ils vont tous le voir…
Quelles que soient les (importantes et féroces) critiques, très peu nombreux seront les amateurs ou professionnels de la paléontologie à passer à côté du film. En effet les connaissances et les techniques d’investigation progressent mais la fiction garde largement la main sur le thème, d’autant plus que l’image de synthèse est plus à la portée budgétaire des cinéastes réputés comme steven Spielberg que des professeurs émérites comme éric Buffetaut. Et puis on n’est pas devenu « paléo » si on n’a pas été un minimum nourri au délicieux biberon du fantastique que représentent ces extraordinaires et mystérieux écosystèmes qui ont peuplé les différentes époques et les différents continents de notre passé planétaire.
Ceci dit, depuis Jurassic Park les connaissances ont évolué mais pas Spielberg :
-1 Réactualisation oubliée.
Il a beau, au début de Jurassic World , faire un habile gros plan évocateur sur une patte de corvidé qui se pose au sol, tel un clin d’œil ornithologique à la descendance des dinos, il n’en a pas moins oublié de mettre des plumes à ses raptors et de se mettre ainsi en conformité avec les connaissances apportées par les observations majoritairement redevables aux exhumations chinoise du Liaoning depuis au moins une dizaine d’années ; ces raptors, qui ont encore gonflé physiquement et intellectuellement, étant d’ailleurs en réalité des Deinonychus.
- Variraptor
ci dessus une reconstitution de michel Fontaine pour Dinosauria le musée d’Espéraza
paleo56
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